Nos Soldats font la Foire

Publié par le 20 septembre 2020

5 régiments de notre armée de terre se sont donné rendez-vous pour mieux faire connaitre leurs métiers aux jeunes visiteurs, venu les rencontrer à l’occasion de la Foire d’Auxerre Éditions 2020.

Ce samedi 19 septembre nous sommes allé rencontrer différents acteurs de ces unités.

Le 27éme BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins)

Le 27e bataillon de marche de chasseurs à pied est créé à Rochefort le 30 janvier 1871. Il prend le nom de 27e bataillon alpin de chasseurs à pied (BACP) en 1889. Le 27e BCA prend garnison à Annecy en 1922.

Lors de la première guerre mondiale, le bataillon est engagé dans les secteurs les plus difficiles, dans les Vosges et dans la Somme : il perd 1822 officiers, sous-officiers et chasseurs. Au cours du conflit, il reçoit huit citations dont six à l’ordre de l’armée qui lui valent l’attribution de la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur. Il est le premier bataillon de chasseurs à obtenir cette récompense suprême. Clemenceau, l’homme qui a incarné durant le conflit l’image d’une volonté politique résolument tournée vers la victoire, vient féliciter personnellement le bataillon. Il laisse, comme témoignage de son passage, son surnom, « le tigre », qui devient l’animal représenté sur l’insigne en complément du traditionnel cor de chasse avec son numéro.

« L’esprit chasseur ? C’est d’abord l’esprit d’équipe… La rapidité dans l’exercice de gens qui « pigent » et qui « galopent ». C’est l’allant, c’est l’allure, c’est le chic, c’est servir avec le sourire, la discipline qui vient du cœur, c’est le dévouement absolu qui sait aller, lorsqu’il le faut, jusqu’au sacrifice total. » Maréchal Lyautey, le 3 mai 1930

Tous les chasseurs alpins sont détenteurs du brevet d’alpinisme militaire (BAM) et du brevet d’alpinisme et de ski militaire (BSM) qui leur confère l’autonomie nécessaire pour combattre en haute montagne, en toute saison. Les meilleurs d’entre eux peuvent devenir chef d’équipe de haute montagne. Les officiers et les sous-officiers sont formés à l’école militaire de haute montagne (EMHM) à Chamonix où ils obtiennent leur brevet de chef de détachement de haute montagne.

Frederic Chasseur Alpin, réponds aux questions de Radyonne :
Frederic (Droite)

Le 152éme RI (Régiment d’Infanterie)

Basé à Colmar et créé en 1794, le 152e RI, surnommé régiment des Diables Rouges par les Allemands au cours des combats de l’Hartmannswillerkopf en 1915, a conservé son nom de tradition. En 1918, il sera le premier régiment de France métropolitaine à recevoir la fourragère de la Légion d’honneur et a repris la devise de la 1re armée Rhin et Danube : « ne pas subir ! »

Doté d’une bonne mobilité et d’une grande puissance de feu, il est apte aux actions de choc, au combat de haute intensité et à l’engagement en zone urbaine. Il est également entraîné pour remplir des missions de contrôle de milieu, de sûreté et de sécurisation. Entièrement numérisé, il dispose d’un système d’information et de transmission de données jusqu’aux plus petits échelons grâce à la numérisation de l’espace de bataille (NEB) et au système fantassin à équipements et liaisons intégrés (FELIN).

EMPLOIS

  • Officier spécialiste : officiers dans les domaines du droit de la restauration, la communication, comptabilité, ressources humaines.
  • Sous-officiers : chef de groupe de combat, chef de groupe mortier, infirmier(es) et dans les domaines de l’administration, la comptabilité, la restauration, la mécanique.
  • Engagés volontaires de l’armée de Terre (EVAT) : Les jeunes EVAT suivront une formation initiale de deux mois puis une formation de spécialiste de quatre mois. Celle-ci comprend pour certains l’acquisition de permis de conduire. Cette formation s’effectuera en section et s’accompagnera d’un entraînement physique progressif de qualité.

Le régiment offre quelques postes de spécialiste mais recrute essentiellement des combattants qui, à six mois de service, pourront servir en opération au sein de leur compagnie comme combattant, mécanicien auto / blindé, secrétaire, serveur, pilote de blindés, tireur anti-char, tireur de précision, brancardier-secouriste.

Damien, Soldat au 152 RI réponds à nos questions :
Damien (Droite)

Le 12éme RC (Régiment de cuirassiers)

Le 12e régiment de cuirassiers est un régiment blindé dont la vocation est le combat de haute intensité visant le choc, le renseignement de contact et le combat anti-char.
Depuis les années 1990, le régiment est engagé sur tous les théâtres d’opérations extérieures (Bosnie, Kosovo, Liban, Tchad, Côte d’Ivoire, Afghanistan, République Centrafricaine, Mali…). Ses cuirassiers sont fortement déployés en opération sur le territoire national comme en opération extérieure.

Très bien implanté à Olivet et dans la région orléanaise, le régiment entretient les meilleures relations avec les communes qui l’entourent : jumelages entre les unités élémentaires et les communes environnantes, participations aux manifestations de la région ou encore exercices tactiques où sont déployés hommes et matériels militaires, au cœur même de la Sologne.

Le régiment est créé le 24 mars 1668 par le roi Louis XIV pour assurer la protection de son fils, le Dauphin de France. Cette responsabilité particulière explique son appellation de Dauphin cavalerie. Sous l’Ancien Régime, le Dauphin Cavalerie est engagé dans de nombreuses campagnes (Hollande, Espagne, Autriche). Sous le Premier Empire, il se couvre de gloire dans des charges terribles au cri de « Vive l’empereur » et s’illustre notamment à Austerlitz, Iéna, La Moskowa et Waterloo.

Pendant la première guerre mondiale, les cuirassiers se battent à pied dans les tranchées et deviennent de véritables poilus. Le régiment va d’ailleurs payer un lourd tribut à la défense de la nation mais se distingue par son sens du sacrifice.

Lors de la seconde guerre mondiale, il combat jusqu’à l’armistice de 1940. Il reprendra la lutte en 1943, en intégrant la glorieuse 2e Division Blindée du général Leclerc et ses escadrons blindés libèreront Paris et Strasbourg en 1944.

Le régiment a pour devise : « Au danger…mon plaisir ! » (pericula ludus).

Anthony du 12 RC s’essaye au micro de Radyonne :
Anthony (Droite)

Le 511éme RT (Régiment du Train)

Le 511e régiment du train (511e RT) appartient au commandement de la logistique des forces (COMLOG). Situé à Auxonne, l’unité est spécialisée dans le ravitaillement par voie terrestre. Depuis 2002, le 511e RT s’est vu attribuer la spécificité « montagne ». Il est  à ce titre le premier soutien logistique de la 27e brigade d’infanterie de montagne (27eBIM).

Le 15 août 1944, le groupe de transport 511 (GT511) voit le jour. Il regroupe alors la 188e compagnie du 28e escadron de tradition du Centre d‘organisation du Train n°45 et de la 199e compagnie du 33e escadron de tradition du Centre d’organisation du Train n°48 du Maroc. Le GT511 appartient à la 1ère brigade logistique, grande unité du commandement des forces terrestres (CFT) implantée alors à l’époque à Montlhéry (91).

Riche en histoire, la garnison d’Auxonne fut notamment l’emplacement où Napoléon Bonaparte commença sa carrière militaire en tant que lieutenant en second dans le régiment de la Fère qui deviendra le 1er régiment d’artillerie en 1791. Une reconstitution de sa chambre et la bibliothèque peuvent se visiter.

Composé de cinq unités d’active et d’une unité de réserve, il dispose de compétences en transport, ravitaillement, circulation routière et appui-mobilité des blindés.

Escadron de commandement et de logistique (ECL) : « Soutenir sans faillir »

L’escadron de commandement et de logistique (ECL) est chargé du soutien global et du commandement du régiment.

Escadron de transport (ET) : « Sans peur et sans reproche »

L’escadron de transport assure les approvisionnements nécessaires aux forces (munitions, vivres, eau, habillement, modules 150, etc.).

Escadron du ravitaillement (ER) : « Semper fidelis »

L’escadron de ravitaillement agit tout au long de la chaîne logistique. Sa mission consiste à distribuer et ravitailler en vivres, munitions et carburants toutes les unités déployées, depuis les zones d’entrée de théâtre jusqu’aux bases logistiques du niveau tactique.

Escadron de transport de blindés (ETB) : « la sueur épargne le sang »

Les missions de cette unité sont l’acheminement des unités blindées par véhicules de convoi exceptionnel afin de préserver leurs potentiels matériels et humain ou évacuer les véhicules endommagés.

Escadron de circulation et d’escorte (ECE) : « Toujours plus haut »

L’escadron de circulation routière facilite les déplacements des unités par le guidage des colonnes de véhicules et la signalisation des itinéraires.

Escadron de réserve (ERés) : « Renforcer pour durer »

L’escadron de réserve, autrefois 6e escadron de transport du 511, est une unité spécialisée de réserve à vocation logistique.

Spécificité « Montagne »

Depuis le 4 juillet 2002, le 511e RT s’est vu attribuer la spécificité « montagne ».

Numérisation de l’espace de bataille

L’application de la numérisation de l’espace de bataille (NEB) au travers du système d’information régimentaire (SIR) est une dominante dans les missions majeures du régiment.

Sébastien, Tringlo au sein du Train au micro de Radyonne :
L’adjudant Sébastien (Droite)

Le 5éme RD (Régiment de Dragons)

Régiment de l’Aube, le 5e régiment de dragons est implanté à Mailly le Camp, une commune de l’Aube d’environ 1800 habitants. Profitant de la proximité du camp, le régiment dispose d’un vaste espace et des commodités d’entraînement tout en étant à deux heures de Paris, une heure de Reims et 45 minutes de Troyes.

Le régiment Colonel-Général des Dragons est créé en 1668. Devenu 5e régiment de dragons, puise ses lointaines origines dans des régiments de carabins créés en 1621. En 1940, l’héroïsme du 5e RD force l’admiration même des Allemands. Fin 1942, le 5 entre dans la Résistance en Bourgogne et participe ainsi les armes à la main à la Libération.

Depuis leurs origines mi-cavaliers mi-fantassins, les dragons du 5e RD ont remporté autant de victoires sur leurs montures qu’en combats à pied. En 2003, le régiment est dissous au Valdahon. En 2009, son étendard et ses traditions sont confiées au Centre d’entrainement au combat. En 2016 le régiment renaît et devient un régiment de cavalerie à dimension interarmes au sein de la 7e brigade blindée.

Sa  devise VICTORIA PINGET (« Seule la victoire l’ennoblit ») est héritée de son premier Colonel Général, le duc de Lauzun. Depuis 1668, les dragons du Colonel Général se sont efforcés de se montrer dignes de cette exigeante devise.

Le régiment arme les forces d’oppositions (FOROPS) lors des rotations au CENTAC. Cette mission permet aux régiments entraînés d’être confrontés à un ennemi réaliste et aguerri, elle permet également à nos unités d’avoir un haut niveau d’entraînement. Le régiment participe aux expérimentations tactiques du programme SCORPION, notamment pour les nouveaux systèmes d’information du commandement ou le char Leclerc rénové.

L’Adjudant Romuald au micro de Radyonne :
L’adjudant Romuald (Droite)


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